Oublier son moi ordinaire (14/07/2014)
Tiens ! Je l’ai perdu. Où est-il donc passé ?
Toute la nuit j’ai couru pour m’en séparer
Au matin, il a disparu, brusquement
Je me suis délesté et élevé, mais vers quoi ?
Je passe en rêve, regardant le monde
Quelle agitation extrême et délicieuse
Un lokoum au goût de miel poisseux
Et pourtant j’en suis détaché, allégé
Certes les paysages de cette absence
N'ont pas le charme de l’attachement
Leur brillance est plate comme l’horizon
Je piétine le macadam des certitudes
Mai où donc se trouve ce moi recherché
Peu importe ! Quelle absence de pensées...
Seul compte le lent glissement huilé
Du corps transparent sur l’horizontalité
Je ne peux le rattraper, il fuit vite
Je le regarde partir, comme un enfant
Et me dit : enfin, loin des inquiétudes…
Mais… Te souviens-tu de ton nom ?
© Loup Francart
C'est vrai, n'oublions pas ! Le 21 juillet...
07:12 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer