Atonie (02/07/2014)
Il pleut… Le ciel, chargé de noir et gris
Laisse tomber sa mauvaise humeur
Sieste, pour renouveler l’optimisme
Et faire un pied de nez à la morosité
Réveil des profondeurs, lentes et longues
Les connexions entre les neurones
Lumière et ombres entrelacées
On émerge, sans passion ni émotion
L’œil entrouvert vous dit l’atonie
D’un jour sans fin ni euphorisant
L’oscillomètre redevient plat
Nouvelle plongée dans la nuit
Enfin… Honteux de cette prolongation
Le corps vous pousse à sortir du terrier
La grisaille vous environne, molle
Debout, oui, mais pour quoi faire ?
Alors commence l’errance d’une après-midi
Que rien ne distingue d’un matin
Si ce n’est ce léger décalage
Des images imprimées dans le cerveau
Le chatouillement d’une vibration interne
Vous traverse l’épiderme en bataille
Quelle était bonne cette grotte irréelle
Où vous attendiez, impassible, l’instant
Subtil, révolu, inespéré, ensorcelé
De la soupe épaissie des sensations
En absence d’émotion et de sentiment
Comme le poisson dans son bocal
Allons, secoue-toi ! Remue tes souvenirs
Plonge dans l’eau froide du réel
Lance-toi. Fais jaillir l’étincelle
Et brûle tes réserves de sagesse
Cri…ss… tout se remet en marche…
Les couleurs se ravivent et rosissent
Le cervelet qui transpire, hilare
Les dernières gouttes de l’ennui
Dieu, que l’après-midi fut longue…
© Loup Francart
07:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer