Il est fini le temps (17/04/2014)
Il est fini le temps où nous allions ensemble
Etroitement, contempler l’étendue verte
Des eaux glacées de l’étang sauvage
La brume se coulait en épaisses couches
Entre les arbrisseaux et les cris d’oiseaux
Jusqu’à pénétrer l’oreille d’un pâle son
Celui des troncs de bois s’entrechoquant
Était-ce le soir, ou à l’aurore, que nous nous regardions
Tu portais l’ombre pâle de tes jours maladifs
Et je caressais lentement ton visage
Jusqu’au dévoilement de ta seconde peau
Alors tu t’enflammais d’émerveillement
Tu parlais sans cesse de notre amour
Qui n’en finissait pas de vivre
Une glissade ininterrompue sur la surface de verre
J’aurais voulu courir jusqu’à l’horizon
Là où la cime des arbres rejoint le ciel
Et chanter le chant celte du fond des bois
Pour remettre en route l’étouffement du paysage
Je posais la main sur ton épaule
Je caressais la courbure tendre de ta nuque
Je m’approchais de ton parfum sacré
Embrassant ainsi la naissance du monde
© Loup Francart
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