Hiver ou été ? (20/03/2014)
L’astre vous bourre de ses rayons
Tourné vers lui le visage s’ouvre
Chaque pore dégorge son eau
Vous ruisselez dans le froid de l’hiver
Les cris des enfants du village
Entament comme une scie obscure
Le solo patient et quotidien
D’une journée écrasée de rouge
Le portail ouvert, béant de fureur
Dont on nettoie les dents noires
Laisse passer les géants de la route
Ombres parasites et fugitives
Oui, c’est une après-midi soft
Un air de déjà vu et si bon
Vos genoux dissous dans la poitrine
Vous baignez dans votre jus amer
Vous ne bougez plus, le front altier
Vous laissez le temps s’en aller
Et vous regardez sans les voir
Ces arbres aux doigts tendus
La nature vous donne sa foi
Laissez-vous faire, ignares
Laissez votre intelligence au placard
Et croulez de bons sentiments
Encore quelques temps
Quelques pas de danse
Pour profiter de cette huile
Que donne la lumière du soir
Tout à l’heure, refroidi
Roulé en boule, respirant
La morsure de la glace
Le feu du soir vous ravivera
© Loup Francart
07:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer