Pétard ! (31/01/2014)
Nous connaissons un homme
Qui sait jurer noblement :
« Pétard ! »
Et cette explosion subite
A une féérie de significations
Juron d’inefficacité : Je n’y arrive pas
Quelle saloperie cette mécanique !
Omniscience : J’ai raison, pétard
Et personne ne m’en fera démordre !
Ou l’inverse : pétard, que je suis mauvais !
Mais utilisé rarement…
Ebahissement : « quel pétard ! »
Signifiant par là un dérèglement total
« Pétard de pétard » traduit un égarement
Il ne peut en croire ses yeux
Il peut aussi être en pétard
Mieux vaut ne pas tenter d’éteindre la mèche
Cependant il ne parle pas de gros pétard
Devant l’élégante démarche d’un surpoids
Ces pétards ne simulent pas un coup de feu
Et ne signifient pas une rupture de dialogue
Les pétards dispersés dans la conversation
Sont l’expression de ce qui ne s’exprime pas
Parfois même il suffit de le dire des lèvres
Sans le prononcer ouvertement
Tous comprennent et sourient
Pétard, quelle douce expression
Pour dire son mécontentement
Son affolement, sa rage
Sa colère ou son étonnement
Mais, pétard, quel silencieux manifeste !
© Loup Francart
07:26 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
Commentaires
:-)
Écrit par : olive | 31/01/2014