Elle sortit dans la nuit noire (15/01/2014)

Elle sortit dans la nuit noire
Vêtue d’une simple chemise
Ouverte sur ses seins
Fraicheur bienfaisante du soir
Enveloppée de ses cheveux
Elle court sur la plage ruisselante
Que le sable est bon
Lorsqu’il est foulé au pied
Nu et vierge du passage des eaux
Elle sourit aux crêtes blanches des vagues
Et se laisse emporter par le flux
Qui aspire ses pieds et le sable
Tombe… Tombe dans ce vide
Qui se dissout en toi
Ouvre-toi aux vents et aux marées
Laisse flotter le drapeau blanc
De ton abdication au monde
Et de ta révolte désordonnée
Tu n’es plus, tu deviens
Tu vis de cette vie interne
Qui trouve dans ses espaces
De quoi déployer tes ailes
Et tu prends ton envol
Au-dessus des lamentations
Du peuple encapuchonné
Tu as laissé tomber tes lentilles
Tu vois à des kilomètres
Et ce nouveau pays
N’est rien qu’un champ
D’espoir vers lequel tu voles
Bats encore des ailes
Et plane maintenant
Dans la brume céleste
Ton but est à portée de la main
Cesse tes battements
Et plonge tête la première
Dans l’horizon subtil de l’ignorance

© Loup Francart

07:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature |  Imprimer