Prudence et parcimonie (04/05/2013)
Prudence ! Viens, la petite, viens !
Gambade encore devant mes pieds
Soulève mes chaussettes trouées
Et découvre sous mes pas
Les pièces semées par inadvertance
Froid, désolation, rien ne vient
Aujourd’hui est le jour raté
D’un retour au primitif
A la valse lente des mirages
Le matelas des cieux, moelleux
S’endort au-dessus des frissonnements
Du jardin englouti dans sa torpeur
Pourtant la nature s’est éveillée
Elle a fait grandir les pousses
Mais sitôt fait, elles ont stoppé
Leurs gambades allègres
Elles se sont rétrécies de crainte
Elles attendent leur heure qui ne vient pas
La lassitude s’enracine dans les membres
Bouges-tu ton petit doigt
Tu réalises un exploit
La chair de poule t’envahit
Tes frissons te couvrent d’une carapace
D’indolence fiévreuse
Et pourtant ces bouquets de blancheur
Se dressant en écume de vie
Sont bien le signe d’un mouvement
Un appel à la décontraction
Quand donc nous relâcherons-nous
Laisserons-nous aller nos oripeaux
Pour nous laisser rôtir nus
Et dansez le sabbat au jour le plus long ?
07:14 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer