Premier de l'an (01/01/2013)

Premier de l’an,
Premier jour de l’année 2013
Rien de l’extérieur ne semble le rappeler
La rivière coule comme à l’accoutumée
Les voitures passent lentement sur la route
Le chien d’Emile vaque à ses besoins
Non, rien n’est différent des autres jours
Et pourtant…

Les nuages se chargent de couleurs
Les arbres frissonnent d’air ambiant
Les oiseaux pépient derrière la vitre
Le héron dans le pré se couvre de blanc
Rien n’est changé, mais tout respire
Tout aspire à une autre vie,
Mais en sommes-nous conscients ?
Certes, nous avons fêté ce passage
Le verre à la main, les yeux dans les yeux
Mais quel passage ?

La fumée qui sort des cheminées
Reste à trainasser sur le sol
Elle ne monte pas droite vers le ciel
Mais emprunte des voies détournées
Elle s’effondre sur elle-même
Et semble dire, à quoi bon !

La journée s’éternise, bleutée, mélancolique
Tout s’entasse en ce jour béni
Sans vouloir sortir du décor fabriqué
L’on tente de s’y confondre...

Abandon...
Est-ce vraiment un jour spécifique
Où rien n’est comme avant
Et rien ne sera comme après ?
Je découpe aussitôt une heure du jour
Et tente de la recoller ailleurs
Mais elle ne tient pas sur la page du temps
Seul ce jour l’accueille, en surplus
Qu’y a-t-il dessus ?

On ne sait pas que l’on vieillit
Ce jour nous le rappelle
Amusons-nous du temps qui passe
Et pleurons ce que nous n’avons pas fait
Alors que nous en avions le temps
Réjouissons-nous de ce que nous avons vécu et fait
Et nos rêves deviendront réalité dans cette nouvelle année

Tournons-nous vers l’avenir
Admirons ce champ immense
De toutes les possibilités
Et laissons errer notre fantôme 
Sur cette patinoire reluisante

Une nouvelle année,
Quelle glissade !

10:18 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, littérature, écriture, poésie |  Imprimer