Le monde s'est évadé de ma mémoire (01/09/2012)
Le monde s’est évadé de ma mémoire
Aux confins de l’univers
Je contemple l’inconnu
Et je ne le reconnais pas
La couleur elle-même ne fait plus loi
La forme n’atteint plus sa plénitude habituelle
Musique sans notes, aigrelette
Tourne toujours le manège
Dans la tête ou le cœur
Mais à vide, sans consistance
Comme un vent de fronde
Dans le calme des matins d’hiver
Il ne me reste plus que le souvenir
De jours et de nuits délaissés
Quand le temps coulait encore
Qu’il glissait sur nos fronts
L’enlaçant d’une obscure fraicheur
Lui donnant un teint de pêche
Et ravissant nos danses ondulantes
Devant le cerceau de l’écoulement des jours
Oui, nous dansons tous
Mais de manière différente
Le chat ondule
Le canard se dandine
Le cheval se cabre
L’hippopotame s’ébroue
La puce saute
Clair-obscur des attitudes
Dans la tempête de l’avenir
Dorénavant, j’irai sur la pointe des pieds
Chanter l’angélus à la lune
Je hurlerai la soif des humains
Et la faiblesse de leur rapprochement
Pour enfin m’étendre sur la pierre froide
Et contempler la ronde sans fin
Des hommes et des femmes
Qui courent dévêtus de pudeur
Devant la vie qui va, qui vient
Sans vraiment savoir
Ce qu’il en advient
Détaché, je suis
Tant et tant que plus rien
N’atteint mon cœur de pierre
Le satellite passe, rose
Dans le ciel vert
Un petit pois précis
Qui parcourt sans faiblir
L’espace de la journée
Et je tourne en rond
Autour d’une boule ronde
Jusqu’au vertige
Et la chute, douloureuse
Rendors-toi
Retire-toi de tes songes
Et laisse le vent
Emporter tes lambeaux
De vie,
Pour enfin dormir
Unique
07:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, littérature, écriture, poème | Imprimer