Flottants, les fils de mon être (03/12/2010)
Flottants, les fils de mon être
Se distendent sous le vent
Engagés dans la rue déserte
Ravalant les façades mornes
Arrachant quelques grains de pierre
Ils s’amassent au pied des portes
J’en ai pris une poignée
Et attendu patiemment que s’infiltre
Entre mes doigts disjoints
La poussière blanche et liquide.
Toi aussi, j’avais vainement tenté
D’assembler sur l’écheveau de mes souvenirs
Les fils ténus et fragiles de ton être
Mais tu as rejeté cet encouragement
Pour fuir sur le trottoir nu
Jusqu’à cette porte ouverte sur l’oubli
Parcourant la rue, remontant le courant
Projeté contre la muraille par les rafales
Je me soumets au déchaînement naturel
Courbé sur les pavés au goût de tes pas
Vert tendre, quand tu courais sur l’asphalte
Quand nous courrions ensemble les mains jointes
Élevés vers le ciel en guise d’offrande
Nous cheminions entre les colonnes détruites
Qui ombrageaient la place pavée d’herbes
Je recherche aussi, loin derrière toi,
Le chemin où nos pas se chevauchèrent.
Peut-être le hasard, ou déjà l’amour ?
07:09 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, poésie, femme, écriture, poème, culture | Imprimer
Commentaires
(impossible de mettre un commentaire sur la poesie errance)
"L'odeur aigre des sifflets de gare", j'aime ce mélange des sens, la synesthesie en poésie. Voilà le lien d'une video sur la synesthésie en poésie:
http://paradoxa1856.wordpress.com/2010/01/01/vision-poetique-de-la-synesthesie/
...surprenant!
Écrit par : olive | 09/12/2010