La singularité initiale (12/03/2021)
Reviens, reviens…
Il est parti, le seul prêt à me sauver
Je sens encore sa chaleur
J’entends toujours ses couinements
Je me réfugiais entre ses pattes
Apeuré, enfoui dans sa bravoure
Sûr de moi-même et de mon droit
Plus rien maintenant, plus rien
Ne me bercera dans la tempête
Survenu en plein ciel éclairé
De frêles étoiles lumineuses
J’erre dans la magnificence
D’une voie lactée, appauvri
Par le son transparent de l’élue
Qui me devance et m’anoblit
Je suis monté dans le vaisseau
J’ai fermé la porte, ouvert les vannes
Poussé la manette des gaz
Et franchi la ligne de non-retour
La grande aventure commence
Jusqu’où vais-je aller
Derrière le rideau des apparences
Je n’ai plus rien si ce n’est
Ce corps translucide et diminué
Qui mouille de larmes
L’image de lui-même
Et s’emplit de regrets
Plus rien ne sera comme avant…
Il ne sait plus ce qu’il dit
Il ignore ce qu’il fait
Il va sans savoir où ses pas le mènent
Il s’enfonce dans le brouillard
De l’avenir et de la désolation
Cesse de faire preuve d’imagination
Contente-toi de laisser ta luminescence
Briller, invisible, dans la nuit
Sans fond du cosmos dévoilé
07:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, écriture, cosmos, bigbang | Imprimer