Cécité (29/11/2020)

Il vécut prudemment
Toujours aux aguets
Épiant les interventions
Fuyant les incapables
Grappillant sa nourriture
Sans connaître la somme
Des accumulations
Ni celle des pertes
Jamais il ne calculait
La dose à transmettre
Un secret bien gardé
Qui l’enchantait seul
Comme l’écureuil
De branche en branche
Il courrait vers la lumière
Et fut poursuivi sans fin
Jusqu’au jour du départ
Du dernier train
Pour le bout du monde
Sans billet de retour
Il connut la faim, l’absence
Le manque de sommeil
La solitude et l’ignorance
Jusqu’à la rencontre
Avec la finaude des nuages
Qui glisse son regard
Derrière l’opacité des mots
Et l’absence de clarté


Le monde est plus que ce qu’il était…

 

03:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, écriture |  Imprimer