Max mon amour, de Michel Portal (22/06/2015)
http://www.youtube.com/watch?v=fycg2BAeuGI&feature=related
Un sol dièse descendant d’un ton, un silence, renouvellement mais un ton plus bas, fa dièse, fa, un demi-ton seulement. Quelle étrange mélodie. Le frôlement des vagues à leur arrivée sur le sable d’une plage pendant que l’on contemple le coucher de soleil sur le trait imperceptible de l’horizon. C’est l’heure où plus rien ne bouge, où l’homme se fige dans le sommeil. Et vous êtes là, sans pensée, sans sentiment, une simple sensation qui s’échappe de vous et court sur les flots.
Pas de changement de rythme, quelques notes de plus, puis un retour à la détresse de l’heure avant que ne s’échappe la dissonance voulue, espérée, recherchée, avant qu’elle ne vous éclate au visage. De la surface de l’océan surgissent de nouvelles images, des feux d’artifice qui papillonnent devant vos yeux avant de s’éteindre pour le retour à l’accompagnement : un ton, puis un demi-ton descendant. Une complainte terne en apparence, un leitmotiv obsédant qui vous rappelle à vous-même. Et tout à coup vous partez en rêve, dans un tourbillon de sons, d’éclairs, de lumière, plus doux qu’un orage, mais pressant. Il ouvre à l’inconnu. Oui, c’est une porte ouverte sur un monde différent, que vous ne pouvez qualifier.
http://www.youtube.com/watch?v=lweHrE8XXSs&feature=related
Le deuxième morceau reprend le thème de fond qui lui permet d'improviser une véritable tempête de sons. Vous coulez, vous vous laissez couler, engloutir dans cette eau calme pour rejoindre le monde invisible des grands fonds. Et vous vous laissez dériver au gré des courants marins comme un immense cétacé. Vous respirez la senteur ineffable d’une vie autre que vous ne pouvez comparer à aucune autre.
Retour à l’homme, au monde physique, à l’agitation débordante. Oui, l’humain est là, toujours présent, encombrant la nature de ses désordres fantasmagoriques.
07:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, jazz, impression | Imprimer