Ne plus voir dans l'oeil que l'on croise (11/11/2011)

 

Ne plus voir dans l’œil que l’on croise

Ignorer les doigts fragiles qui se tendent

Ne plus même entendre les pas derrière soi

Ou la plainte silencieuse arrêtée sur les lèvres

 

Partir sur l’asphalte les yeux clos

L’oreille sourde, la main sur son bâton

 

Souvenirs encore de ce rêve ébauché

Un matin où le ciel rouge sur la ville

Ensanglantait les visages inexpressifs et muets

 

Puis le vide silencieux du dernier sommeil

Jusqu’au réveil étonné, dans la froideur du lit

 

 

06:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, poème |  Imprimer