Hier, j’ai joué avec des enfants (17/08/2011)
Hier, j’ai joué avec des enfants.
Une odeur d’amertume m’en est restée.
J’ai perdu le pouvoir de la naïveté,
J’ai tenté mille fois, patiemment,
De plier ces machines de papier
Qui volent de leurs ailes déployées.
Mais il leur manquait le souffle
Transmis par les pouvoirs de l’enfance
Pour voir dans l’univers de la petite pièce
Planer la feuille de papier pliée.
Aurais-je déjà revêtu malgré moi
Le masque figé des adultes
Et perdu les sortilèges enfantins ?
Serais-je devenu cet homme dur,
Au regard fixé sur les mots,
À la parole sûre et au geste incertain,
Celui que tu reconnais de loin
Pour l’assurance de ces affirmations.
Je me rappelle ces jours d’enfance
Où un sourire avait le poids de l’or,
Où un baiser éclairait la journée,
Quand une cabane devenait un palais
Et une poupée l’objet d’attendrissement.
Pourtant il me semble bien encore
Que derrière ton sourire de petite fille
Se cache un cœur d’enfant fragile
Et que mon âme suspendue à ton rire
Conserve la vertu des premières naïvetés.
Je suis, devant toi, les mains tendues,
Un petit garçon qui s’émerveille
06:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, poème | Imprimer