Merci à vous, passants d’un jour (02/04/2011)
Merci à vous, passants d’un jour,
Pour votre indifférence fébrile
Et vos pensées perdues.
Je peux marcher sans peine,
Sans arrachement difficile
Dans la cité virtuelle
Des avatars déjantés, mais sereins,
Courant au devant d’un autre lui-même
Pour finir le soir endormi sur la table
Des images luisantes d’un moniteur.
Merci à ceux qui passent
Sans voir la lente remontée
Des hébergeurs échevelés
Au lendemain des heures
Où dorment les malins dodus.
Merci aussi à toi,
Initiateur irréel et magique,
D’excursions abruptes et échevelées,
Dans les chambres fermées
Où d’étranges silhouettes
S’épanchent sans vergogne.
Adieu, vous qui m’avez donné
Idée de ces mondes délirants
Où l’homme redevient,
A l’égal des rois au pouvoir estimé,
Le seul propriétaire de rêves indolores.
Mes voyages s’arrêtent faute de courant.
Ce matin le maître de l’électricité
A coupé l’énergie qui m’alimente
En visions fantasmagoriques.
Plus rien ne me conduit
Vers les cieux glorieux de l’imagination.
« Dors », me dit-on, ou encore, « réveille-toi ».
02:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poèmz, poésie, littérature | Imprimer