Ce soir, dans le silence métallique (25/03/2011)

 

Ce soir, dans le silence métallique

De la ville endormie aux lueurs blafardes

J’ai saisi le halo arrondi de la rue

Sur ma pupille élargie d’obscurité.

 

La longue main de mon regard au poing fermé dans la nuit noire

S’est avancée derrière la vitre pour se fermer sur l’obscure froideur

De la rue ouatée et transparente. A l’abri de l’enceinte linéaire

Du verre mobile et ondulé, j’ai tâté chaque recoin d’ombre

Comme un lac profond et frais dont on cherche vainement le fond.

J’ai caressé le velours frissonnant de l’auréole de lumière

Accrochée en guirlandes éphémères sur les murs tièdes.

J’ai arrondi le creux de ma paume sur la boule de chaleur

Qui se creusait un nid douillet dans la courbe du globe oculaire,

Penchant la tête de côté pour bien le pénétrer de ce contact bienfaisant.

 

Et j’ai voulu aller plus loin, regarder les étoiles, les effleurer.

Comme un enfant, j’essayais vainement d’atteindre à la surface du lac

Les nombreuses lentilles d’eau qui dérivaient en étoiles marines.

 

Mais la joue écrasée, aplatie sur le verre froid,

Je dus tellement tendre le bras, la main et les doigts

Qu’ils tremblaient avant de caresser la petite lueur.

 

Voilà pourquoi les étoiles clignotent à l’horizon.

 

 

06:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, littérature |  Imprimer