Derrière l'alliance du passé et du présent (09/02/2011)
Derrière l’alliance du passé et du présent, Qui façonne l’homme à l’image de l’histoire, On soupçonne pourtant un autre regard, Celui du possible, de l’inattendu, Comme un trou de taupe sur le plancher des vaches Ou un coup de poing dans le regard intérieur. Emergence de souvenirs, le passé Se dilue dans l’inadvertance des événements Selon l’humeur, l’honneur et l’humour, et, parfois, l’horreur. Rien n’arrête la folie de l’ouragan griffonnant Sur le crane de l’homme mort En ayant trop vécu et peu créé. D’autres se concentrent sur l’existant, Une gorgée de vin fin, une écharpe futile, La note aigre de l’éléphant assis sur la lune, Ou même le jaune acide des perruches dans l’aube. Tous attentifs au fil de ce qui leur arrive, Ils oublient la fleur de l’existence, le pollen des désirs, Le bouquet des chaleureux embrasements D’un monde renouvelé à chaque moment Par la vertu du délire, par l’ouverture de l’imaginaire, Par la couverture du regard fêlé sur l’inexistant. Qu’adviendra-t-il de ce monde rêvé Sur les hauteurs de Pampelune un jour de déraison ? Sera-t-il exclu des richesses d’un existant Ou inclus dans la lente et lourde côte Des idées déshydratées par l’absence d’écho ? Seuls comptent l’aspiration tenace du large, Les espaces venteux des steppes sans fin, Le vertige des hauteurs montagnardes, Et, surtout, La précieuse indifférence des dimanches Quand, empli d’absence, je descends
Jusqu’à la source de ta lèvre entrouverte.
07:19 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poème, poésie, temps | Imprimer
Commentaires
Impossible d'ajouter des commentaires sur les derniers sujets...Alors, pour le sujet sur la poésie, je voulais citer Arthur Rimbaud, tiré de Lettre du Voyant:
"Je dis qu’il faut être voyant, se faire voyant.
Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d’amour, de souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n’en garder que les quintessences."
Écrit par : olive | 09/02/2011