Attente (09/06/2022)
Il est là, assis au bord de l’eau
Qui s’en va loin de lui, entre ses doigts
Il ne cherche pas à la retenir
Elle part et va au loin, hors de lui
Il regarde la frange blanche
Un reste de vie, s’estompant peu à peu
Puis redevenant gris, puis noir
Adieu filet de vie et d’agitations
Il est là, assis au bord de l’eau
Il trempe les pieds dans la fraicheur
C’est le calme et la quiétude
Ses yeux se troublent et s’égarent
Quelle paix en lui depuis la chute
Le froid net, coupant du rasoir
L’avait pris tout entier, gelant
Arrêt sur image, plus rien ne bouge
Et la renaissance surgit, pleine et entière
L’autre partie de lui-même
Roule comme une tache sombre
Et ne quitte plus sa présence
Elle est là, derrière son être
Comme une paroi de verre
Mêlant ignorance et perspicacité
Vont-ils se rejoindre et se serrer
Ou vont-ils s’éloigner chacun de son côté ?
Et c’est à lui de décider
Les yeux fermés, la main dans le vide
Cherchant la lumière dans l’obscurité
Vainement, lucidement, sans interrogation
Jusqu’à sons dernier jour, dans la nuit
D’une vie qui se ferme
05:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nuit, errance, découverte | Imprimer