Énergie sombre (11/05/2020)
Sociale, la nature se cherche
Tout s’attire l’un vers l’autre
Le soleil attire les planètes
Les astéroïdes ce qui passe à leur portée
L’autre se laisse hypnotiser,
Captiver, emporter, avaler
Et pousse un soupir de soulagement
D’être ainsi dissous dans l’atmosphère
D’un plus grand que soi
Même si ce kidnapping est mortel
Si la nature poursuivait son œuvre
L’univers rétrécirait, se condenserait
Deviendrait une balle propulsée
Si massive qu’elle grossit sans cesse
Si lourde qu’elle s’écrase elle-même
Si dure qu’elle tranche même
La trame de l’espace-temps
Alors il fallait un contrepoids
Pour s’opposer à la gravitation
Sinon l’univers ne serait plus
Pas trop d’opposition tout de même
Il ne fallait pas semer à tout vent
Les céphéides permettent de mesurer
L’effet sur les étoiles grâce à leur oscillation
Mieux même les naines blanches
Permettent de mesurer l’accélération de l’expansion
De l’univers et la fuite des galaxies
Ainsi est née l’énergie sombre
Explication dont on ne sait pas grand-chose
Sinon que c’est une force antigravitationnelle
Qui repousse la matière au lieu de l’attirer
Une énergie qui s’oppose à la gravité
Qui n’a ni forme ni force d’attraction
Et qui entraîne le cosmos vers une fuite éperdue
Dans les immensités glaciales d’un cosmos libéré
Des cailloux gisant au fond de ses poches
© Loup Francart
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