Chants juifs, interprétés par Sonia Wieder Atherton (20/08/2015)
https://www.youtube.com/watch?v=Yui3LRh-CIc
Inexprimable ! On peut ainsi qualifier ce chant dans lequel l’âme se perd.
La Cabale distingue l’univers relatif et l’univers absolu. L’absolu se situe au-delà de l’éternité elle-même. Intemporel, informel, insubstantiel, il transcende l’existence. A la fois rien et tout, non changeant et non immuable, il est. L’univers relatif est la manifestation de la Création, le déroulement d’une impulsion divine : croissance, floraison, fructification, puis déclin, mort, retour à la source d’une nouvelle naissance[1].
L’existence négative est au-delà de l’espace-temps. Un seul point de contact possible : la lumière illimitée, l’Aïn Soph Aur. Au-delà l’Aïn Soph qui est l’infini, enfin l’Aïn, le vide. Seul le premier voile donne un aperçu de cette existence négative, indispensable à l’existence. C’est une zone intermédiaire entre la divinité et sa création.
C’est ce que tentent d’exprimer ces chants. Nostalgie d’un monde inaccessible, mais dont on entrevoit l’existence parce que l’on vient de lui et que l’on va vers lui. Alors l’âme s’ouvre et pleure de ne pouvoir accéder à son achèvement.
[1]Z’ev ben Shimon Halevi, L’arbre de vie, introduction à la Cabale, Albin Michel, 1985.
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