Impromptu opus 90, N°3 de Franz Schubert, interprété par Krystian Zimerman (27/11/2014)
https://www.youtube.com/watch?v=KkqDEh-fXVI
C’est un nuage de rêve qui passe et laisse dans le cœur une impression de plénitude et d’espérance.
A quoi tient la beauté de ce morceau ?
Tout d’abord à sa mélodie, une plainte légère débutant sur quatre Si bémol. Puis vient la deuxième tonalité de la mélodie, le La bémol qui constitue le point d'encrage de la musicalité et cet entrelacement de ces deux notes proches crée tout le charme romantique de la pièce. C’est léger, simple et envoutant et cela s’achève sur un Sol bémol qui semble clore la mélodie alors qu'elle va continuer à se déployer. C’est l’équilibre entre ces trois notes qui exerce sur l’âme cet attrait irrésistible.
L’accompagnement précis, une montée et descente de trois notes rapides comme des vagues courtes et caressantes lui donne un air guilleret qui tranche avec la mélodie et lui donne un ensorcellement irrésistible. Enfin n’oublions pas en basse le renforcement de la mélodie par des touches profondes et discrètes qui sont de brefs rappels sonores de celle-ci et lui donnent une profondeur inégalée.
Ces trois mélanges sonores, qui règnent en continu sur la pièce, lui apportent un caractère calme et serein qui rappelle l’adagio de la sonate au clair de lune avec la mélodie jouée par le petit doigt de la main droite pendant que les autres déroulent un accompagnement au fond assez proche.
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