La galerie Véro-Dodat (24/10/2013)
Déserte, mais splendide, aux boutiques regorgeant d’objets rares, chers ou insolites, la galerie Véro-dodat est une curiosité parisienne, précieuse et bien peignée.
L’entrée est discrète, en particulier dans la rue Jean-Jacques Rousseau. L’autre est plus grandiose de par ses statues qui surmontent le portail.
L’impression de profondeur est donnée par les carreaux de marbre noirs et blancs. On a presqu’envie de se laisser glisser sur les fesses jusqu’à l’autre bout, comme dans un toboggan. La symétrie avec la verrière en fait presqu’une œuvre d’art optique : quelle ligne de fuite parfaite !
Le plafond de verrière possède cependant quelques peintures du siècle dernier, romantiques comme le reste.
Vous entrez dans un salon aux vitrines strictes, taillées dans le bois et un alliage de cuivre. Elles sont magnifiques, petites fenêtres arrondies en haut, portes somptueuses, éclairages de boules suspendues au-dessus de chaque porte.
Et chaque boutique est souvent un trésor de présentation, parfois d’objets inutiles, comme abandonnées, à la manière des romantiques du XIXème siècle. On s’attend à voir sur un lit de repos une créature rêveuse, pas tout à fait endormie, ni non plus entièrement réveillée. Mais le bruit des pas d’un passant résonant sur le carrelage vous ramène à la réalité : le vide d’un désert grandiose peuplé de cadavres exquis conservés dans leur bocal de verre.
Des friandises, bien sûr, ou des produits de beauté
Et même des jambes dans tous les sens
07:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : promenade, passage, curiosité, boutiques | Imprimer