Fontaines en Périgord (21/09/2012)

L’eau, source de vie, rassemblée, condensée, qui s’écoule d’un tuyau à profusion, pour le plaisir des yeux, le rafraichissement du visage, la satisfaction de la soif. Presque chaque village a sa fontaine, de la plus simple à la plus monumentale :

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Mais que font là ce robinet et ce seau rouillé. Est-ce pour nettoyer les pinceaux du décorateur de ces lieux ? Est-ce par dérision que les habitants conservent une telle fontaine ? Elle est modeste, on ne la remarque pas, et cela vaut mieux !

 

 

 

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On dirait un monument funéraire, quel classicisme. Mais la symétrie lui donne une beauté certaine. Accolée à une maison, à quoi pouvait-elle servir : à mettre en évidence la richesse du propriétaire, à rafraîchir ses habitants, à ravitailler le quartier ? Peut-être manque-t-il une statue dans l’évidement central ? Imaginons une nymphe laissant couler la vie de son amphore. Les fleurs la remplacent et caressent d’autres sens.

 

De tous temps, les hommes ont été fascinés par le mystère des eaux qui sourdent des profondeurs de la terre. Force de fécondité, de fertilité, de purification, l'eau était vénérée par les Celtes, comme les arbres ou les pierres. On attribue aux eaux des vertus bienfaisantes.

L'Eglise, après avoir essayé en vain d'interdire les cultes païens, christianise ces lieux en les plaçant sous le nom d'un saint. A Sarlat, il y a plus qu’une fontaine, un véritable bassin. Non, ce n’était pas un lavoir ! C’est la fontaine Sainte Marie, située en plein centre-ville, dans une grotte naturelle aménagée au XIIe siècle. Polluée au XIXe siècle, elle fut murée. Ce n’est que depuis 1970 qu’elle fut de nouveau accessible au public.

 

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Périgueux : au pied de la cathédrale, une fontaine dédiée aux pèlerins de Compostelle. Elle orne bien ce petit jardin qui donne accès à l’Isle.

 

 

 

 

La fontaine Médicis de Brantôme coule dans l’ancien jardin privéP9190157.JPG des Abbés sous la façade de leur château abbatial. On y voit l'Abbé Pierre de Bourdeille, mieux connu sous son nom de "Brantôme", homme d'épée, Abbé commendataire de 1558 à 1614, chroniqueur (auteur entre autres des célèbres Dames Galantes). Il sauva sa ville des guerres de religion. En fait, son buste n’a été inauguré qu’en 1895 sur cette fontaine du XVIIème siècle.

Elle paraît incongrue sous les parois de la falaise. Mais elle apporte une note de frivolité dans ce cadre à la fois austère et grandiose.

 

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P9190163.JPGEnfin, toujours à Brantôme, cette petite vasque décorative, au pied de l’église. Elle réjouit les fidèles à la sortie de la messe dans les chaleurs d’été et leur rappelle que Brantôme est aussi appelé la Venise du Périgord, appellation exagérée, mais sympathique.

 

 

 

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