Tuer le père, roman d'Amélie Nothomb (08/05/2012)

 

D’emblée, Amélie Nothomb introduit au cœur de l’intrigue, un duel entre deux visions éthiques de la vie. L’un, Joe Whip, joueur invétéré, très doué de ses mains, l’autre, Norman Terence, hippie bon enfant, qui ne triche pas.

Le premier rencontre le second par l’intermédiaire d’un homme, unlittérature,roman belge, sans que l’on sache ce qu’ils se sont dits. Joe s’introduit dans le couple Norman-Christina et devient pratiquement leur fils, malgré un manque évident de différence d’âge. Norman lui enseigne les tours de cartes et lui apprend, contre son gré, à tricher. Le récit développe ensuite le combat entre les deux hommes, le second voulant faire du premier son fils adoptif, malgré les tricheries, l’absence de reconnaissance, les attaques de son couple, l’indifférence de Joe.

Qu’en retenir ? Eh bien, je ne sais. Le récit est assez inhabituel chez l’auteur. Le ton également. On était habitué à plus d’humour et plus de verve. Ce n’est pas que le récit s’éteint par manque de vigueur. Non. Mais en fermant le livre, quel arrière-goût ! Un rien nous gène pour dire qu’il s’agit d’un bon roman. Le manque d’explication sur l’attitude de Joe ? L’incompréhensible pari entre Joe et le belge au détriment de Norman ? Tout cela laisse un goût amer malgré la nouveauté de l’écriture et de l’ambiance générale du livre.

 

Au fond, un bon livre est celui qui apporte un plus à notre manière de voir le monde. Là, on reste perplexe, que signifie tout ceci ?

 

 

06:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, roman |  Imprimer