Sur le fil du rasoir (7) (17/10/2021)
Enfin, par hasard, vint le grand escogriffe
Il apparut un jour de marché, l’air fatigué
Errant de ci-delà jusqu’à ce que son regard
Fut attiré par l’insolite d’une jeune fille
Que diable, cette personne vaut l’or des Caraïbes
Regardez ce cou incurvé et cette main volante
Elle va et vient devant les gens innocents
Et s’empare modestement des trésors enfouis
Un sourire de douceur vous prend le cœur
Et vous conduit à concéder l’innommable
Changement de mains et changement de pieds
Un ordre nouveau s’établit hors des apparences
Le galop n’est plus ce qu’il était, tranquille
Il devient un bouillonnement intérieur
Une cascade de rires et de baisers
Sur le marché des hommes affables
S’empare de tous la folie de la joie
Une danse incertaine et bredouillante
L’ombre d’un autre monde perdu
Qui jette un regard condescendant
Cours, cours au regard de la fille
Montre-lui ton apparence et ta réalité
Met dans des yeux une escarbille
Et enfouit tes lèvres dans son cou
Le monde n’est pas ce que tu crois
Un mystère plein de vide et d’odeur
Une cloche qui résonne d’aisance
Et va danser vivement au loin
C’est un puits discret et chaleureux
Caché au fond des cèdres, à l’ombre
Comme une lumière enchantée
Qui ne se montre qu’aux frileux
04:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : faux-pas, marche droit, tombe et relève-toi | Imprimer