Le fado (16/05/2014)
Profitons de ce voyage à Lisbonne pour nous imprégner de la culture portugaise. Et qu'y a-t-il de mieux que le fado pour cela!
https://www.youtube.com/watch?v=mpdUMVESHoU
Langueur et éclat, mélancolie et rugosité, harmonie et sanglots violents, tels est le fado, un chant obscur, donnant l’ivresse des contrastes, qui raconte le destin de chaque Portugais et, in fine, le destin de tout un peuple.
Son nom vient du latin fatum « destin » et le verbe fadar en portugais signifie prédestiner. Apparue entre les années 1820 et 1840, cette forme de chant était celle des marins qui partaient pour le Brésil. Ce n’est qu’entre les deux guerres mondiales qu’il se développe dans sa forme actuelle. C’est un chant entamé à la volée, improvisé, sincère, criant et criard, racontant les souffrances et les rancœurs du peuple. Il devient une forme de liberté et lutte contre l’Etat totalitaire. Puis il acquiert les galons de la notoriété et le fado devient une forme de chant caractéristique du Portugal, jouée et chantée par des artistes professionnels comme Amalia Rodrigues.
https://www.youtube.com/watch?v=uFgctURyGp4&list=RDqHBk5g_Ei38
« Silencio, que se vai cantar o fado ! » (Silence, on va chanter le fado !) Il commence par une introduction de guitare, puis s’élève la voix du chanteur ou de la chanteuse, et l’on est pris par cette voix rauque et pure dans les aigus, qui se balance entre le découragement, la tristesse et la rage, l’espoir.
Le fado c’est l’amour sauvage, la mélancolie farouche, la mort apprivoisée.
07:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, culture, musique populaire, guitare | Imprimer