The Desert Music, de Steve Reich (1982/1983) (27/03/2013)


https://www.youtube.com/watch?v=iDEVOO0mRYM 


 Steve Reich est né à New York en 1936. Compositeur, il est l’un des inventeurs de la musique minimaliste. Mais il préfère l’expression de phasing music, « par analogie avec la notion de déphasage présente en physique entre deux ondes ou en traitement du signal entre deux signaux périodiques. (…) Pour les instrumentistes, l'exécution du phasing peut être extrêmement difficile d'un point de vue technique. Il s'est révélé bien plus facile que pendant que l'un des musiciens adopte un tempo constant, l'autre passe par des périodes d'accélération momentanées, parfois appelées « transitions floues »4. Ces transitions sont notées sur la partition par des pointillés, pour indiquer d'accélérer le tempo jusqu'à obtenir le déphasage désiré, puis revenir au tempo initial. En général, le nombre de répétitions du motif de base entre chaque transition est laissé libre, au choix des instrumentistes. »  (http://fr.wikipedia.org/wiki/Phasing)

 

Le chant des dunes est profond et sourd. C’est un chant de paix et de méditation qui est bien loin de ce qu’on entend ici. Pourquoi le compositeur a-t-il appelé cette pièce la musique du désert ? N’y a-t-il pas similitude entre les deux ? Aussi bizarre que cela paraisse, il semble bien que oui. Ce sont probablement les vibrations qui permettent ce rapprochement. Vibration des sons comme les dunes sont des vibrations des formes et comme les grains de sable engendrent des vibrations qui finissent par ressembler à un chant. Alors il suffit d’agrémenter l’orchestre d’un chœur pour que la cuisine prenne et nous fournisse un met inconnu et ineffable.  Certes, tous n’apprécie pas forcément ce genre musical. D’autres vous diront que c’est plutôt une musique qui consacre les bruits de la civilisation moderne que le désert. On peut le penser.

Laissons-nous aller sans réfléchir. Prenons de la hauteur. Elevons-nous au dessus de ces dunes de sables. Nous voici dans le désert, le regard sur l’enchevêtrement des monticules qui bougent tous les jours. Finalement le travail de la nature n’est-il pas semblable au travail des hommes. Une répétition et des ruptures à un rythme effréné. Tout dépend de la distance que nous mettons à contempler ces travaux.

Alors dansons les pieds dans le sable, accompagnés des cris des mouettes et des sorciers !

07:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique contemporaine, orchestration, désert, méditation, minimaliste |  Imprimer