Benoît Trimborn, à la galerie Ariel Sibony (20/07/2012)
C’est simple, parfois simpliste, mais d’une beauté !
Et vous vous laissez aller dans ce calme, ce vide de la nature élémentaire à deux surfaces, deux couleurs, parfois sans aucune nuance. De grands aplats, des petites papillotes de peinture pour simuler le tremblement acide des feuilles ou des céréales, des mélanges entre deux pour dire l’ombre. L’expression d’une solitude aimée et d’un besoin de communiquer sa vision.
Alors, on regarde, on rêve, on part vers les sommets de la perception, à partir de quelques couleurs, d’un trait, d’une ombre. On est bien sûr surpris au premier abord. Il n’est évident de se laisser faire face à si peu de manifestation d’une vérité à prendre.
On refuse cette vision d’une seule face avant de plonger, doucement, tranquillement, dans sa surface et de s’y noyer. On repose enfin dans la couleur, dans le tremblement léger, dans la quiétude insoupçonnée de chaque tableau, et l’on s’y endort, serein, reposé, vidé de soi, vidé des autres, vidé même de tout contexte, pour ne plus vivre que cette aventure incroyable, l’osmose de l’impression, de la perception, de la sensation, des sentiments enfin. Tout ceci se mélange en vous, jusqu’à la synthèse finale, l’immensité de la nature et son unité interne, une construction qui tend vers la beauté.
Merci, Benoît Trimborn, pour cette simplicité qui devient art de voir, de sentir et de communiquer ce chatoiement imperceptible d’une nature indomptable.
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