Noël : Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu (25/12/2010)

« La vie nous révèle à nous-mêmes comme une capacité d’infini », témoigne Maurice Zundel dans l’introduction au Poème de la Sainte Liturgie[1]. Ce sentiment intime de l’infini nous habite tous sans que nous en ayons conscience. L’âme aspire à la révélation de sa profonde unité, elle cherche une réponse au besoin d’infini qui la travaille. Besoin de comprendre à travers la science, besoin d’appréhender la beauté par l’art, besoin d’extase dans l’aimantation de l’amour, besoin de l’Autre moi-même que l'on devine en nous. Et « il vous faut entrer encore plus avant dans vos recherches, vous identifier plus intérieurement avec l’objet qu’elles poursuivent[2] » jusqu’à identifier l’Infini comme une présence spirituelle et comme une vie débordante. Alors se découvre l’inépuisable fécondité que la sainte Liturgie évoque et réalise à tous les instants. « L’Infini est là, à portée de l’Esprit, au cœur de la matière transfigurée, qu’on ne peut plus voir que par les yeux de l’âme[3] ».

En ce jour de la nativité, nous sommes appelés à vivre plus intensément cette communion d’aspiration qui nous libère de l’angoissante recherche pour nous conduire à l’ultime découverte de saint Irénée de Lyon : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu ».



[1] Maurice Zundel , Le poème de la Sainte Liturgie, Mame/Editions du Moustier, 1991

[2]  ibid

[3] ibid

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