Au-delà (11/06/2022)

A nouveau, trainer dans les bas-fonds
Atteindre l’œil noir sans le toucher
Épier sa sombre lueur du soir
Et sa lente remontée asphyxiante

Sait-il où il va, d’où il vient
Ce qu’il devient, ce qu’il espère
Il a beau mêler boue et espérance
Rien ne sort de ce mélange mièvre

Il rêve de profondeurs perverses
Il envisage le secret des étoiles
Il fait tourner les idées dans le broyeur
Et n’en sort qu’un jus bizarre

Pourtant les éclaircis sont bien là
Elles lui secouent le cœur 
Et le font sortir de sa coquille
Pour qu’il voit l’autre vérité

Derrière les nuages rares, mais lourds
Se cachent de douces zones d’ombre
Son cœur se pèle encore et regarde
Ce trésor enfoui en lui : ouvre les yeux !

Ainsi chaque jour revivre les mêmes faits
Tenter de percer la coque rugueuse
Et regarder par le trou creusé
Le mirage divin du bonheur perpétuel

04:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : deux, dicotomie, dépassement |  Imprimer