Sur le fil du rasoir (8) (18/10/2021)
Toujours cet élan qui inspire et dilue
Et cette retenue automnale amaigrissante
Qui retient l’être dans son étroit rôle
Revenu aux temps anciens du blanc et noir
Où donc se situe cette ligne qui semble imaginaire
Que l’on enjambe à la va-vite et qui pousse
Les vivants à poursuivre un être de sens
Qui donne à chacun espoir et nouveauté
De quel côté es-tu, toi l’imagier perclus
Qui erre dans ce monde sans formes ni couleurs
Jusqu’à voir, au-delà de la vue ténue
L’ombre de la cavalcade déjantée
Il va, engoncé dans son arrogance
Passant et repassant sans préparation
Au-dessus de la ligne d’or et de pourpre
Sans comprendre l’importance de son existence
Marche toujours, raide et entière
Sans la chaleur de ton inquiétude
Sans savoir où tu mets les pieds
Et avance dans l’ignorance de ton avenir
Adieu petite, rentre tes blancs manteaux
Et ton altière combinaison de rats
Va au-devant de ton obscure destinée
Et comble de bonheur tes augustes parents
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