L 'homme sans ombre (8) (28/07/2017)

Le soir même, dans son appartement, elle retrouve Noémie. Celle-ci est impatiente d’apprendre ce que Lauranne avait pu trouver d’intéressant. Mais c’est malheureusement insuffisant pour donner un commencement d’explication. Elles n’en savent pas beaucoup plus et Noémie s’impatiente et se fait un noir d’encre. Il faut qu’elle interroge Mathis, qu’il lui explique ce qui s’est passé. Mais comment aborder le sujet ? Elles réfléchissent. Aborder directement le sujet avec Mathis serait le mettre en défiance. Faire venir la conversation sur le phénomène de lévitation est assez compliqué car parler de mystique de nos jours rend suspect. La parapsychologie, peut-être ? Cela pourrait peut-être les intéresser ? Mais rien n’est moins sûr.

Ah ! Une idée de Lauranne qui semble réalisable. Des vacances au Népal, à Katmandou. On parle gentiment des prochaines vacances, ou peut-être du voyage de noces, on amène la conversation sur le Népal, puis sur les phénomènes mystiques jusqu’à l’évocation de la lévitation. Après, on avise en fonction des réactions de l’un ou de l’autre des garçons. Comment vont-ils prendre la chose ? Que vont-ils dire à cette proposition ?

Elles mettent au point leur idée. Que pourrait dire Mathis à l’évocation de la lévitation ? Va-t-il se rétracter ou faire comme s’il ne connaissait pas ? Va-t-il au contraire se livrer sur un secret indéfinissable ? Comment l’amener à se livrer et à évoquer le phénomène qui le concerne ? Mais, au fond, peut-être ne le sait-il pas ? Cette question leur vint à l’esprit tout à coup. Oui, c’est une éventualité à ne pas écarter. Dans ce cas, quel choc lorsqu’il va apprendre ce qu’il lui arrive. Il ne le croira pas, probablement. Mais pourquoi n’a-t-on pas songé à prendre en vidéo le phénomène ? Oui, c’est la première chose à faire. Obtenir une preuve de ce qu’on avance. C’est tellement peu crédible. Mais cela suppose que le phénomène se reproduise et que l’on ait l’occasion de refaire une promenade dans les mêmes conditions. Demain ! On convie les garçons à une promenade sur les collines et on rejoue les conditions d’une possible lévitation. Elles se tapent dans la main en poussant des wahoo.

07:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : récit, nouvelle, fiction |  Imprimer