Une femme douce, film de Robert Bresson (26/08/2011)
Voir :
http://www.youtube.com/watch?v=68350YcASZo
http://www.youtube.com/watch?v=TlQMeqr6zrA&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=tRP1Ud_wVTk&feature=related
http://comediennes.org/video/dominique-sanda-une-femme-douce-robert-bresson
L’histoire est simple : un homme achète une jeune étudiante et en fait sa femme. Mais ils n’ont rien à se dire. Il croit qu’elle le trompe, elle pense à le tuer. Ils en viennent à faire chambre à part. Elle s’envole par la fenêtre et se tue.
Inspiré du récit de Dostoïevski, transposé à notre époque, le film recèle la même atmosphère oppressante et froide. Ce malaise, fait de dégout et de gène, donne parfois envie de sortir de la salle. Rien ne vient distraire le réalisme du récit : images du regard quotidien, sans poésie, sans artifices sentimentaux, le film en devient même un peu sec, trop journalistique et ne pénètre pas l’âme des personnages, si ce n’est par les faits racontés par le prêteur à gages.
Est-il possible d’aimer ainsi sans aucune manifestation extérieure, même envers l’être aimé ? Pas un signe, pas une parole, pas un geste (si ce n’est ceux de l’amour charnel), seule une attention matérielle sur les objets qui l’entourent.
L’amour ne s’achète pas, même avec les meilleures intentions.
06:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, film, art et essai | Imprimer