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15/08/2015

Arabesques sur les Flutes de l’orgue Cavaillé Coll de Saint Ouen, de Louis Vierne, interprétée par Marie Andrée Morisset Balier

https://www.youtube.com/watch?v=o2DpgRCebUs


 

Peu de choses, une basse continue et un son parfait de flutes qui monte dans la nef, entame la pierre et la rend transparente. Vous passez au paradis, dans l’immensité du cosmos, et reposez, en lévitation, au sein des galaxies et des trous noirs. Et vous vous sentez bien, à l’aise avec tous ces astres qui vous environnent.

Est-ce de la musique ? Vous ne savez plus. Cela peut être le glissement de cristaux de glace sur la banquise ou encore le propre son de votre corps et de sa mécanique qui tourne sans bruit, avec ce léger tremblement de l’air qui produit des ondes sonores imperceptibles. Louis Vierne a bien inventé une nouvelle manière d’utiliser l’orgue : non plus une construction cathédrale à la manière de Bach, mais des sensations qui font entrer dans l’invisible par la porte des oreilles, les yeux fermés, en vibration. 

Peut-on parler de musique sacrée ? Non, pas au sens liturgique du terme. Mais très certainement, on évoque une musique spirituelle, qui ouvre à l’invisible. Mais Louis Vierne ne fut pas seulement un des détenteurs des clés du paradis, il sut aussi traduire les doutes et sentiments de l’homme face à la grandeur du monde divin : peur, tremblements, interrogations, saisissements. Une nouvelle manière d’aborder les rapports entre l’homme et Dieu.