04/08/2020
Tournant
Me voici de nouveau seul face à la page blanche Elle oscille sans vergogne dans le brouillard Ne laissant que l’odeur de l’insuffisance La souffrance du manque et la pauvreté de l’absence Rien ne m’oblige pourtant à croire au but Je marche les yeux fermés, sans gestes brusques Courant de-ci de-là, les yeux ouverts Sur la nuit profonde et le rêve intérieur Le temps s’écoule cependant, vert comme le bois Pris d’envies, de maladresses et d’encouragements J’erre dans le vide de ma mémoire perdue Enfin, j’approche de la lumière finale Celle qui court seule...