02/03/2013
Promenade montagnarde
J’ai vu les montagnes étirer leur blancheur au réveil des matins, aux veilles des soirs. A l’aube, de grisâtres nuages voilaient leurs cimes endeuillées et se jouaient des lumières accrochées comme des vers luisants sur leurs flancs arrondis et tachés de rousseur. Leur tristesse insolite couvrait les forêts bleutées de larmes transparentes, prisonnières des trames d’araignées oisives. Les promontoires allégés sentaient au réveil l’encre et le papier-peint, peint de fleurs inconnues et de blanches opuscules. Je riais de voir leur lente paresse à lever leur vieilles têtes vers la...