21/02/2011
Dimanche, la Seine
Dimanche. Je passe le long des quais, la Seine égraine sa lente procession vers le vide des mers, passage d’une vie à la dissolution de l’éternité. Combien de passants comme moi noient leurs pensées dans ce lent cheminement des eaux, appuyés au dessus du parapet, le regard fixe. Hypnose de l’écoulement, on pourrait ne jamais se lasser de ces reflets mouvants d’une étonnante lenteur, valse des miroirs du néant. La même hypnose que le feu, plus subtile peut-être, parce que plus lente. Le feu possède une magie plus diabolique et plus réelle, car sa contemplation est souvent...