10/10/2017
Le séquoia
Le séquoia tire la langue à tous les autres Il s’élève seul vers les cieux grands ouverts Et fait maintenant concurrence au clocher Certes, il ne sait pas faire résonner Une cloche d’airain en vibrations magiques Mais la nuit, tel un fantôme caché Il fait frissonner ses ailes déployées Pour veiller sons son monde apeuré Parfois même, le souffle de sa vitalité Semble soulever ses genoux enterrés Peut-être un jour prendra-t-il son bâton de pèlerin Franchira-t-il l’océan et s’en ira-t-il vers ses frères Dans la forêt primaire, repeupler ce territoire Du génocide...