30/06/2015
Transe
Il courut longuement dans la plaine Sans savoir où aller et se réfugier Il fuyait ses cauchemars et ses rêves Et ne savait comment les effacer Autrefois, il avait appris l’égarement Et pratiquait l’oubli et la désinvolture Mais toujours on lui dit : « Souviens-toi ! » Alors aujourd’hui sa mémoire est pleine Et déborde de présupposés gris Sa course s’alourdit et colle Au palais qui ne peut que bégayer Devant les mots qui veulent sortir Aucun ne veut céder sa place Et tous se bousculent et grincent Si bien que rien ne vient d’intelligible D’une bouche si...